Ning, fantasme masculin. Conte érotique

« On rêve trop souvent les yeux fermés, il faut plutôt rêver les yeux ouverts.»

Mike Horn

Dans « Ma philosophie érotique », Ning écrit : «  L’érotisme a caressé mes rêves de jeunesse » (…) « Je sais ce que les hommes veulent, je connais leurs désirs, et leurs fantasmes … » (…) « Avec le plaisir, ils dévoilent leur jardin secret »

A quoi peut bien penser un homme pendant un massage ?

Relevons le défi de et laissons filer l’imagination…

« C’est l’hiver, il fait gris, froid et humide.

Un visiteur se tient devant la porte d’entrée de la maison, côté jardin, il est arrivé exactement à l’heure convenue.

La sonnette est inaudible depuis l’extérieur, il hésite à appuyer une seconde fois sur le bouton… Pourtant, un léger bruissement de tissus indique que Ning est là, comme prévu et espéré.

Un bruit de serrure puis la porte s’ouvre.

Une silhouette fine apparaît à contre-jour.

Ning, menue, accueille son hôte avec une simplicité joyeuse et communicative, dans une bouffée de senteurs orientales. Elle doit se mettre sur la pointe des pieds et s’étirer pour embrasser sur les 2 joues son hôte qu’elle ne reçoit pas pour la première fois…

De sa voix haut perchée, elle prononce quelques mots avec un délicieux accent chinois. Elle répète, d’une façon un peu saccadée, de courtes phrases de bienvenue.

Dès l’ouverture de la porte, on est transporté dans le Céleste Empire.

Ning sourit, parle vite et propose une tasse de thé qu’elle s’empresse d’aller préparer et qu’elle servira avec du gingembre.

Le salon, aux lumières tamisées très chaudes, est petit mais fonctionnel. Les yeux s’habituent vite à la pénombre. Une douce chaleur invite à alléger l’habillement…

Une table de massage très classique occupe le côté gauche de la pièce. Les murs sont garnis de quelques diplômes où figurent, ça et là, des idéogrammes (en mandarin ?), témoins des diverses formations suivies.

De grandes affiches d’anciennes expositions de la photographe talentueuse rappellent ses talents artistiques ;quelques beaux clichés remplissent les murs : Ning est partout !

A droite, une porte close : on devine un sauna.

Une musique chinoise, (peut-être « Fleuve, lune et fleurs printanières » sur laquelle Ning pratique le tai-chi), contribue au dépaysement, crée une ambiance de détente et achève le transport dans l’Empire du milieu.

La voix de Ning, un peu aiguë est néanmoins mélodieuse. Elle tintinnabule en pénétrant l’âme, un peu à la manière de ces rideaux mobiles qui frissonnent sous les courants d’air dans la torpeur estivale et qui filtrent chaleur, lumière et même son, dans les pays de fortes chaleurs…

Ning est très belle et possède ce charme absolu des femmes dont on ne parvient pas à donner un âge… Petite femme au corps de danseuse, a-t-elle 25 ans, 30 ans, 35 ans, plus ?

C’est en lisant ce qu’elle a écrit d’elle sur son site que son âge est révélé, par déduction.

Ning a eu plusieurs vies… Elle doit connaître le secret de l’élixir de jouvence, c’est-à-dire de l’éternelle jeunesse !

Les photos d’elle qu’elle expose sont celles d’une jeune femme, magnifique asiatique qui offre parfois sans pudeur, son corps et son intimité aux visiteurs de son site.

Ning a un vrai don de photographe qu’elle a travaillé. Les photos qu’elle propose sont très originales et personnelles, parfois très intimes, quelques-unes, très crues.

(…)

Ning est habillée sobrement, avec goût. Seules des lunettes aux montures très originales trahissent l’exubérance d’une autre personnalité, celle de l’artiste qu’elle dévoile sur son site…

Ses cheveux noirs encadrent un visage harmonieux, naturel, presque pâle.

Aujourd’hui, le visiteur laisse courir son imagination : la séance commencerait par un massage qu’il prodiguerait à la masseuse.

Plus tard, pense-t-il, ce serait à elle de laisser sa virtuosité s’épanouir sur l’homme qu’elle accueille, son dos, ses reins, ses pieds… Elle pourrait déployer son art de masseuse virtuose… Sans doute un nouveau rêve, un autre conte…

Les paupières du visiteur se ferment… Le film peut commencer.

Ning se débarrasse avec grâce de sa fine robe de coton, légère pour la saison, elle apparait un bref instant en soutien-gorge noir et fine culotte de dentelles assortie avant d’offrir son corps nu de sylphide, dans un semi contre-jour troublant. Elle est maintenant de profil, et le clair-obscur se mue en ombre chinoise !

(…)

Le rêveur s’imprègne de la scène sensuelle et laisse l’hôtesse se coucher avec délicatesse sur la table.

Ning lui rappelle aussitôt une scène d’une fascinante peinture sur soie érotique, chinoise et sensuelle.

Ning s’est allongée sur le ventre ; nue, elle offre au regard troublé des courbes parfaites de jeune femme asiatique sportive.

Les mains masculines, soigneusement enduite d’huile tiède, se posent sur les fines épaules de son hôtesse.

Elles s’attardent sur le cou gracile de celle qui semble se détendre progressivement.

Les pouces appuient de part et d’autre de la colonne vertébrale qui dessine une ligne qui délimite une symétrie parfaite et se prolonge bien plus loin que le bas des reins…

Le masseur néophyte presse fermement les muscles qui soutiennent une tête noyée dans une douce chevelure ébène.

Les mouvements sont lents et répétés et le masseur-explorateur enduit régulièrement et consciencieusement ses mains avec l’huile parfumée.

Très progressivement, avec une lenteur infinie, il visite la surface de ce corps voluptueux qui s’abandonne.

Il tente de transmettre ses émotions par des mouvements fermes mais tendres qui évoluent vers des caresses subtiles de plus en plus douces.

Il pense au violoniste qui fait vibrer ses doigts sur les cordes tout en faisant glisser l’archet pour exprimer le meilleur du Stradivarius, lequel peut gémir ou exalter sous la virtuosité de l’artiste. Le même violon dans les mains d’un débutant maladroit n’émettrait que de pitoyables miaulements dissonants…

Le dos soyeux de Ning, ses lombaires finement incurvées, ses rondeurs subtiles et galbées, ses jambes fines et lisses ou ses pieds menus mais musclés sont autant de lieux-dits sur lesquels les mains se promènent et s’attardent langoureusement.

Elles se veulent douces comme l’archet d’un soliste qui interprèterait un decrescendo pianissimo.

Les mains massent avec gourmandise et parcourent en douceur les petites fesses fermes superbement galbées et si veloutées.

Les doigts glissent maintenant très lentement jusqu’à l’entrejambe qui s’ouvre avec une douce lenteur. Les cuisses brillent d’un cuivre pâle, archétype sublime de peau de beauté asiatique…

Les phalanges sont soudain aspirées par des lèvres charnues, tendres et humides qui s’épanouissent, bien au chaud.

Une émotion très forte envahit le masseur amateur qui découvre, en braille, cette intimité chaude et merveilleuse que Ning lui offre…

De l’extrémité de ses doigts, l’explorateur tentent de transmettre cette extrême douceur que son âme de pèlerin mystique ressent. Ainsi, ses doigts et ses mains cheminent, vont et viennent, des épaules aux jambes, des mollets aux fesses, sans intrusion, laquelle, pense-t-il, risquerait de briser le charme de l’instant.

Le masseur malaxe maintenant les pieds de Ning – qui semble totalement détendue – avec une attention infinie, il s’attarde avec une délicate fermeté sur les talons lesquels sont parcourus de tant de terminaisons nerveuses. Il sait que des caresses appuyées sur les talons peuvent procurer beaucoup de plaisir et de désir et exciter la libido. C’est ce que lui avait expliqué Ning, il y longtemps.

Il s’attarde donc, zigzaguant entre les orteils, la plante des pieds et à nouveau les talons.  Ses mains chaudes et huilées remontent le long des jambes si fines et douces, il sent les muscles filer sous ses doigts.

Les mains englobent à nouveau délicatement les fesses fermes de Ning avant de poursuivre vers ce sexe, si chaud et humide.

Il poursuit ce tendre chemin, tel un pèlerin mystique obstiné accomplit son parcours initiatique.

Ning l’encourage par de petits mots tendres qui le guident harmonieusement, elle exprime parfois un soupir.

Cette farandole de sensations tactiles et visuelles ne laisse pas indifférent l’explorateur insatiable. Une solide érection fait battre son sexe contre la table de massage…

Ning laisse glisser une main vers le pénis turgescent et caresse doucement avec ses doigts veloutés l’extrémité du membre tendu. Elle titille avec sa dextérité experte le gland humide si sensible…

Quelle sensation inattendue et tellement agréable !

Il est déjà temps alors de demander à Ning de changer de position…

Ning est maintenant allongée sur le dos.

Le visiteur apprécie sa chance de voir ce merveilleux corps, si parfaitement féminin, offert à ses massages gourmands : il savoure chaque instant.

Il contemple le bronze léger de la peau soyeuse et lisse, dont la fine toison d’ébène du pubis est parfaitement coordonnée aux cheveux noirs mi-longs qui encadre un visage presque juvénile dont les profonds yeux noirs brillent :  puits au fond desquels la lune semble se mirer…

Le petit buisson, bien délimité, est parfaitement entretenu, tel un bonzaï cultivé amoureusement…

Le corps de Ning, véritable sculpture classique de femme asiatique aux courbes académiques, s’offre à la vue du masseur consciencieux. L’homme ne peut poursuivre sans s’arrêter un instant pour admirer, avec délectation, cette œuvre à la plastique parfaite qu’il peut parcourir de ses doigts comme un aveugle déchiffre un texte en «braille».

Couchée sur le dos, Ning offre son ventre, ses seins d’une rondeur ferme aux proportions idéales : deux petites demi-sphères moulées, parfaitement symétriques couronnées de menues aréoles brunes, proportionnées, parfaitement circulaires d’où émergent deux très longs tétons presque noir…

Ce corps si harmonieux dont la peau diaphane – admirablement lisse et tendue – laisse apparaître, sous un léger ambre, de fines veines sensuelles.

Le massage se poursuit et, des épaules, les mains glissent sur les petits seins de Ning, les tétons raidis, vraiment très foncés semblent se redresser encore plus au passage des paumes chaudes. La pointe des seins parait suivre les sillons des lignes de la main, comme une diseuse de bonne aventure les parcourrait du bout d’un doigt.

Le masseur-explorateur s’attarde sur l’extrémité de cette poitrine tendue, comme pour mémoriser le paysage, pour le cartographier en 3 dimensions.

Ning n’est pas indifférente à la tendre balade sur sa peau de satin.

La caresse atteint le ventre puis le sommet du Mont-de-Vénus délimité d’une très fine, discrète et ancienne cicatrice horizontale, à peine perceptible qui rappelle que Ning est mère…

Ning ramène les genoux en faisant glisser la plante de ses pieds, bien à plat sur le plateau de la table. Les jambes s’écartent pour mieux accueillir la main et les doigts de celui qui poursuit sa découverte et aime s’attarder sur la pilosité très fine, naturelle et soyeuse qui dissimule un sexe féminin finement ourlé, aux couleurs plus sombres dont il caresse, avec une tendresse perceptible, la lisière si bien délimitée.

Le tableau lui évoque un œil avec de noirs sourcils et une pupille sombre qui semble fixer le nouvel arrivant et l’inviter à poursuivre.

Quel esthétisme ! Un tableau de maître ! « L’origine du monde » selon Ning !

Comme une scène érotique d’une peinture érotique chinoise sur soie

Ning a un corps de favorite (choisie parmi mille concurrentes !) qu’elle prête volontiers, elle offre le meilleur d’elle-même, sans réserve.

L’hôte du moment redouble de douceur et de tendresse, ses doigts s’aventurent très, très lentement plus profondément dans ce bosquet qui ornemente un sexe qui se laisse apprivoiser tandis qu’un doigt (toujours le même !) se balade sur les rives de lèvres très brunes et finement ourlées.

L’explorateur-coquin ouvre avec une infinie douceur les lèvres charnues et chaudes encore closes… « Fleur de Ning ».

Plus besoin d’huile, le doigt intrépide puise à la source le nectar qui favorise une caresse onctueuse sur un clitoris durci qui semble s’impatienter.

Ning incite à poursuivre le doux câlin, sa main – posée sur celle du pèlerin qui tâtonne – encourage et précise le mouvement, cette invitation transforme le massage en véritables caresses.

Infiniment tendre, le doigt juste posé sur le clitoris, tente d’apprivoiser cette discrète protubérance si sensible…

Une phalange glisse à nouveau lentement entre les lèvres brûlantes nichées tout en haut des cuisses, simultanément une main descend à nouveau sur les jambes imberbes, si lisses. Elle se pose sur le ventre et les caresses descendent lentement vers le pubis, à l’orée du bosquet suave qui marque l’entrée d’une Cité qui ne lui serait pas interdite !

Les doigts du visiteur n’osent d’abord pas entrouvrir la corolle, puis un des doigts huilés glisse entre les lèvres humides dont la fine toison soyeuse est si bien assortie à ce corps si naturellement parfait. Superbe contraste de couleurs !

Comment ne pas songer à un abricot bien mûr, ouvert, offert à la dégustation ?

Comment de pas se rendre à l’évidence : ce fruit qui s’offre au regard est aussi un fruit de mer : une moule colorée, superbe et charnue, telle qu’elle apparait dans les photos que Ning offre à ses visiteurs privés…

Les mains parcourent à nouveau la fine poitrine ferme, elles effleurent dans des mouvement circulaires les aréoles foncées au milieu desquelles se dressent imposants, deux noirs obélisques étonnamment longs, qui roulent entre deux doigts étonnés. Ces tétons paraissent immenses au sommet de collines si harmonieuses et arrondies.

Le masseur se penche pour lécher, d’abord langue de velours, puis sucer très progressivement en entourant de ses lèvres gourmandes ces protubérances si fermes qu’il stimule désormais du bout de sa langue…

Les mains du rêveur inlassable, explorent à nouveau le ventre plat, s’attardent plus bas, encore plus bas et se laissent bercer par le mouvement de la respiration qui s’accélère tandis qu’une nouvelle visite de ce lieux hypnotique reprend, avec une lenteur calculée.

Chaque parcelle de peau est effleurée, caressée et, à nouveau, les doigts glissent vers l’entre-jambe qui est maintenant béant, comme pour supplier que l’on s’y attarde.

Un doigt se pose sur le clitoris très ferme et demeure immobile tandis qu’un autre dessine des chemins tortueux, d’abord à la lisière de ces lèvres gonflées puis très progressivement à l’intérieur de cette grotte qui ruisselle de chaude liqueur…

Tel un créateur de parfum, le visiteur mystique approche son nez de cette intimité vibrante et respire religieusement les effluves subtils qui s’exhalent du cœur battant de cette douce fleur qui s’est épanouie sous ses doigts. (Il songe un instant aux photographies de ces fleurs-sexes de la photographe Ning !)

La respiration s’est accélérée, le ventre se soulève maintenant plus rapidement tandis que les caresses précises s’intensifient,

Le masseur pose son oreille attentive sur la poitrine de Ning dont le cœur bat maintenant à un rythme beaucoup plus élevé.

Ning saisit la main posée sur son clitoris guide elle-même la caresse, dicte le rythme.

Le souffle est soudain de plus en plus court, des secousses agitent maintenant son bassin, la phalange baladeuse a trouvé cet endroit un peu plus rugueux aux portes de l’intimité… Le tunnel moite et chaud est étonnamment étroit.

Des spasmes enserrent maintenant ce doigt coquin qui insiste… Le corps se tend, arqué sous le plaisir et des spasmes le secouent, tel un orage puissant qui surgit.

Le masseur prend le temps de regarder ce visage auparavant si calme et lisse. Les joues et le front sont maintenant envahit de couleurs où le pourpre domine, les yeux semblent révulsés entre des paupières à moitié closes. Le souffle est court, les soupirs deviennent gémissements…Les jambes se resserrent maintenant comme pour capturer la main gourmande qui a déclenché cette tempête, sans doute aussi parce que Ning veut reprendre le contrôle d’une situation qui lui avait échappée quelques instants.

Les doigts se retirent d’une intimité qui a retrouvé le calme, ils sont détrempés d’une rosée visqueuse qui a inondé ce jardin secret qui se referme maintenant…

La balade est terminée.

Ning se repose maintenant, quelques instants yeux clos, corps abandonné, totalement détendu sur la table…

« Tes mains font merveilles, dit Ning revenue à elle, mais après ton massage et le plaisir, je n’ai plus de forces … Avec ce massage, je pourrais s’endormir, comme après l’amour…

Il y a la dynastie et les vases Ming, il y aura désormais l’heure Ning !

Ce voyage initiatique restera gravé dans la mémoire du rêveur, masseur improvisé.

L’auteur a tenté de coucher sur le papier les sensations et fantasmes que lui a inspirés celle qui a suscité tant d’émotions, alors qu’il était couché sur la table de massage…

Les répétitions et les lenteurs sont intentionnelles, pour faire durer le plaisir du rêveur…

A-t-il réussi son défi de traduire par des mots un moment fantasmé ?

Traduire n’est-ce pas toujours un peu trahir ?
 
Y, auteur anonyme du début du XXIème siècle !

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